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Les gros ça devrait pas courir ! Et quitte à faire, ça ne devrait pas manger !

Quel titre n’est ce pas ?

Quand j’ai annoncé que je courrais (ou trottinais plutôt vu le rythme de tortue) je me suis trouvée devant une levée de bouclier.

Je me suis pris tout un tas de phrases assassines sur le fait que c’était mauvais pour moi, pour mes articulations, de courir avec plus de 100kg à trimbaler, avec tout un das de données scientifiques à l’appui.

Heureusement pour moi (ou pas!) :

  • je me suis renseignée avant même d’y songer
  • j’ai vu des médecins spécialisés dans l’obésité
  • je n’écoute que ce (ou ceux) que j’ai envie d’écouter

Et je cours donc depuis le 9 mars 2019.

Il m’aura fallu 4 séances (à raison de 2 séances par semaine) pour atteindre l’objectif des 5km, sans douleurs, sans souffrance, sans autres conséquences que de rendre gloire à mes poumons après 526 jours sans clopes !

Des maux, il faut choisir le moindre !

Entre mes articulations (et leur passé peut être chaotique) et le facteur morbide de mon obésité, j’ai choisi de peut être sacrifier un genou.

Mourir de l’obésité ça existe, mourir d’un ménisque en moins non.

J’ai adhéré de suite à cette phrase du kiné. Je pense la mettre sur un tee-shirt !

J’ai pesé (hahaha) le pour et le contre avec plusieurs médecins (généraliste, spécialiste de l’obésité, psy et même un kiné et un chir orthopédiste) Tous font partie d’un ensemble pluridisciplinaire (avec des nutri et compagnie) dans le cadre d’un centre de suivi de l’obésité avec qui j’ai été en contact.

Mon genou va bien, le gauche surtout qui est sous surveillance. Il a subit une fracture de la rotule en 1999. Le ménisque c’est effrité par la suite, j’ai subit une arthroscopie en 2001. RAS depuis. Même après une trentaine de squat’, mon genou se tient à carreaux.

Mes chevilles vont bien contrairement à celles de mon adolescence. Ma mère avait acheté des béquilles tellement j’en ai utilisé entre les 10 et 20 ans. Je ne pouvais pas fini un cycle de sport sans une foulure, une atèle ou un plâtre. Saut en hauteur, saut de haies, saut en longueur, relai, même le lancer de javelot je me suis blessée… Je portais sur mon dos dejà 2x plus que la « norme » au collège. On me disait que c’était donc normal que je me blesse, que la solution était de maigrir.

Devinez quoi ?

Personne n’a réussi à me faire maigrir suffisamment et durablement !

Normal. Après tout, la seule qui pouvait le faire, c’est moi.

Je ne dis pas que la volonté fait tout. Je crois juste qu’il faut écouter les gens dans leur globalité, s’intéresser à leur vie et à leur mode de vie, à l’origine des compulsions et trouver des solutions avec eux.

Personne ne m’a jamais demandé à quelle heure je prenais un petit dej’ (entre 5 et 6h) par contre tout le monde me conspuait si j’avais faim à 11h car ça semblait anormal.

Personne ne m’a jamais demandé pourquoi est ce que je ne cuisinais pas. Peut être parce que je travaille beaucoup (trop) et que ça prends du temps d’éplucher des légumes ? Peut être parce que je n’aime pas cuisiner ? Peut être parce que dans notre quotidien c’est une tâche qui a été dévolue à mon mari ? Peut être parce que rien que tenir un économe je sais que je vais avoir des points de suture ?

J’ai fait du WW, de la chrono, du Dunkan, du Doc machin nutri de la télé, du avec un livre, du avec des gellules, du avec des jus dégueu. J’ai suivi des régimes auxquels je ne croyais même pas mais que tout le monde me conseillait, j’ai même arrêté de manger, et puis non, irrémédiablement, j’ai toujours repris plus que ce que j’avais perdu, enfin, quand j’avais perdu…

On parle de rééquilibrage alimentaire, me concernant ce serait une sorte de remise à zéro, une réinitialisation complète du système qu’il faudrait !

Mon corps se souvient très bien qu’il a été nourri pendant plus de 20 ans de gras et de sucre et il a dû mal à se dire que ça ne sera plus le cas. J’ai supprimé le sucre depuis longtemps, j’en prends à toute petite dose pour des occasions spéciales et rares. Mais le gras… c’est compliqué. Beaucoup plus compliqué.

Renoncer à une raclette, tartiflette, un buffet chinois ou un burger (même maison) c’est une presque-lutte quotidienne.

J’ai recommencé il y a quelques mois à faire attention.

Et devinez quoi ? ce n’est toujours pas un instinct que de me nourrir sainement !

Je dois penser et réfléchir à mes repas en amont, sous peine de me retrouver à hésiter entre des pâtes carbo ou des pâtes bolo.

Alors Oui, je m’organise.

J’utilise beaucoup le nicer-dicer (le truc qui coupe TOUT). Je prépare une grosse boîtes de légumes détaillés (tomate, oignon, concombre, poivrons, choux rouge, salade sucrine…). J’ai juste à ajouter du riz ou des oeufs durs ou du thon ou des lentilles.

Je fais beaucoup de courgettes, de carottes, de haricot vert, d’épinard. Et du saumon, du poulet. J’alterne les menus mais la salade est pratique pour le travail ou pour le soir quand j’ai pas le temps de faire autre chose.

Est ce que c’est bon ?  OUI !

Est ce que je mange à ma faim ? OUI !

Est ce que la pizza, la tartiflette, les burgers me manquent ? OUI !

Est ce que je suis frustrée de ne pas taper dans les chips ou le pack de bière quand je rentre de 5km de course ? OUI !

Est ce que j’ai parfois envie de tout envoyer valser en me disant que de toute façon 120, 110, ou 130, y a aucune différence ? OUI !

Et la motivation ?

Je n’ai AUCUNE volonté, AUCUNE motivation à la perte de poids.

Je disais l’autre jour à ma maman (qui s’étonnait du fait que je n’ai pas bu d’alcool. Pour l’anecdote, je ne bois plus d’alcool et OUI c’est frustrant aussi) que j’ai jamais montré le moindre complexe, j’ai jamais été gênée ou eu honte de mon corps ni de mon poids. Et, bordel, j’ai fait du naturiste hein !

Je me questionne beaucoup sur ma santé, j’ai un risque très haut à cause du « peut être Lynch » mais aussi avec l’obésité. Et ça me soûle de le savoir. Je voudrai que ce risque soit diminué, même s’il ne sera jamais à zéro.

Je voudrai fait du rugby avec mon homme, le Touch rugby, à V en mixte. Et je voudrai que physiquement ça puisse être agréable.

Je voudrai faire le run color prévu le 5 mai. Je voudrai aller au bout de ce parcours sans m’arrêter, sans pleurer, sans avoir l’estomac au bord des lèvres et avec fierté. Avec ma fille (si d’ici là elle se motive)

Et demain ?

Et bien, je ne sais pas.

Aujourd’hui j’en suis à -9kilos en 9 semaines.

Je ne saurai pas dire si c’est la course, si c’est la nourriture ou les deux.

Mais au moment où j’écris j’ai fait une semaine sans perte et ça me rend hystérique, en colère et très agacée. Aucun écart, aucun alcool, et une course super de 6 km avec une amélioration globale de ma vitesse !

Je me prive vraiment au quotidien de choses que j’aime. (on a beau dire de pas se priver, de manger de tout en petite quantité, on ne maigrit pas en mangeant des raclettes et du cassoulet tout les jours hein ! On ne maigrit pas non plus avec la main dans la boîte de chouchous le soir devant la télé)

Oui, ça paie de se contrôler raisonnablement, mais est ce que ça en vaut la peine ? Je ne sais pas.

Est ce que j’aime manger de la merde grasse et sucrée ? Probablement ! Mais est ce que ça me fera vivre longtemps ? Non, probablement pas. Est ce que je voudrai que tout soit instinctif et naturel ? Oui.

Est ce que j’ai trouvé une solution à ce paradoxe ambulant ? Non.

Est ce que je vais continuer de courir ? Oui.

Est ce que j’ai fait un chinois ce midi ? Oui.

Est ce que je culpabilise ? Non

Est ce que je me sens bien ? Je crois que oui.

Bilan des 5 mois [no pain no gain]

Normalement les 5 mois tombaient le 16 juin, mais allez, c’est pas grave, on dira que pour une fois, je suis en retard sur ma publication…

Allez, un petit zoom sur ma courbe de poids des 5 derniers mois… c’est cadeau !

 

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Suivi nutritionnel : ce que je mange (ou pas)

Un petit exemple de mes repas, pour vous dire que JE NE ME PRIVE PAS !

De toutes façon, si tu me connais tu sais que la privation c’est le truc qui me fait prendre 10 kilos psychologiques.

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Poivron, concombre, tomates, oignon rouge et salade iceberg / huile de noix, vinaigre de vin, estragon, coriandre, basilic

Pavé de saumon poireau carottes oignons cuit en papillotte avec huile de noix, basilic et coriandre

Cabillaud citron estragon avec carottes et courgettes

***

Je ne peux pas te lister ce que je mange ni ce que je ne mange pas. 

J’ai un suivi particulier, adapté à ce dont mon corps à besoin aujourd’hui, en prenant en compte mon passif (troubles alimentaires, obésité morbide), ma santé (psychique et physique) et ma vie quotidienne (sédentarité, heures de coucher, de lever, temps de sommeil, dépenses énergétiques)

Vous voulez avoir des conseils nutritionnels adaptés à votre vie, à vos besoins, à votre objectif ? Alors OUI, levez vous et allez consulter un PRO (et pas forcément un truc en ligne qui vous fera répondre à 5 questions dont le code de votre carte bleue).

Copier les menus trouvés sur internet ou dans un magazine ne vous aidera pas. Avant de cuisiner votre assiette vous devez comprendre pourquoi vous pouvez mettre ceci, ou ne pas mettre cela. C’est le plus difficile.

Sachez qu’on ne devrait pas faire son assiette dans le but de maigrir. On devrait manger pour se nourrir, pour donner au corps ce qu’il a besoin, pour pourvoir à ses dépenses. Aujourd’hui je donne à mon corps ce qu’il a besoin, je mange pour ma santé, je mange de la qualité (et de la quantité) et par voie de conséquence : je maigris car je n’ai pas de surplus inutile.

Et regarde, j’ai l’air de me priver ?

Oui, c’est un repas de fête, je ne mange pas ça tout les jours  🙂

Là encore faites confiance à votre suivi, à votre coach, à votre nutri, aux professionnels dont c’est le métier, qui ont été formés pour ça, qui savent mieux que vous ce dont vous avez besoin (encore une fois en fonction de votre passé, de votre parcours, de vos objectifs et de votre vie)

Tout ça, je l’ai découvert ces 6 derniers mois. Et OUI, ça prend du temps. On ne perds pas près de 30 ans de mauvaises habitudes en 2 mois.

Tout ça je l’ai découvert par mon suivi, avec mon suivi, au travers mon suivi. Suivi qui est multiple : suivi nutri, suivi psy et suivi sportif. J’ai appris quelle huile est la meilleure dans ma salade et que ce n’est pas la même qu’on met dans la poêle. J’ai appris la valeur des protéines (celles à privilégier, celles à utiliser occasionnellement). J’ai appris à ne plus consommer de trucs industriels – sauf en cas de « cheat meal » – et à cuisiner moi même pour faire la guerre aux produits transformés.

J’ai appris à boire de l’eau en quantité suffisante. J’ai appris qu’un filet de poulet suffisait (et non 2, ou 3…) dans une assiette de légumes.

Je peux vous rassurer : je n’ai pas de migraines (sauf quand je ne porte pas mes lunettes et que je passe 4h sur l’ordi) et je ne suis pas fatiguée (pas plus que la normale après une journée de travail, des gosses et des soucis personnels). Je digère mieux (c’est déjà ça). Non je ne meurs pas de faim.

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Un resto, un resto… des tartes flambées partout …

Je fais l’impasse sur le passage sur les Ig bas, l’utilité des glucides, l’insuline, les hydrolises, le glycogène, les acides gras libres et le glucagon (qui n’a rien à voir avec Calgon) parce que d’autres font ça vachement mieux que moi… et que ENCORE UNE FOIS (punaise si t’as pas compris hein…) on (des PRO) a évalué MES besoins (à moi) qui ne sont pas ceux du voisin, du petit frère, de la cousine ou de la grand mère ! Donc ça ne te servirait à rien que je te donne une liste de ce que tu peux toi, manger !

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Le japonais c’est un peu mon pot de glace ben&jerry #drogue

Et si vous voulez comprendre les glucides, leur fonctionnement, leur utilité et leur quantité, je vous invite à regarder cette vidéo (jusqu’au bout, surtout si vous êtes en surpoids)

Suivi sportif : ce que je commence à faire (ou pas)

Ces dernières semaines j’ai découvert des exercices comme les montains climbers, les donckey kicks et aussi les rowing et les biceps curl …

Coucou pinot noir sur mes ongles, coucou l’haltère 3 kilos de sport2000

J’ai découvert que j’avais des muscles sous mon gras. Et j’ai certains de ces muscles qui se développent assez rapidement. C’est le cas du biceps (la petite bosse quand vous relevez votre avant bras) qui m’impressionne de bonne volonté ! Même mon homme a remarqué que c’était plus dur, plus ferme et que mon bras changeait. (je pouvais pas commencer par changer du cul, non, d’abord le bras, super …)

Ce n’est pas facile de tenir le rythme et la cadence des training, je respecte le temps de repos tant que les courbatures, la « douleur » est là. Parfois je laisse 2 jours, parfois 4. Ensuite je recommence.

Et bis repetita.

Je n’irai pas courir demain, peut être dans 1 an qui sait ? Encore une fois, VOTRE entrainement n’est pas celui du voisin, qui n’a ni les mêmes motivations, ni le même métabolisme, ni le même parcours, ni la même génétique, ni la même alimentation, ni le même corps ! Mes genoux, mes chevilles, mes hanches, mon bassin sont d’autant d’articulations qui ont soufferts de mon obésité pendant des années, je n’ai pas le droit de les malmener, je dois encore perdre du poids, puis les réparer (muscler) en douceur pour qu’elles puissent ensuite me porter et m’aider à travailler d’autres parties de mon corps.

Le suivi passe aussi par des soins particulier. J’ai commencé par voir un médecin, j’ai continué avec un ostéo. C’est important de soigner votre corps, de l’écouter, de l’aimer. Vous faites équipe avec lui.

Allez Tata Gwen, un avant/après (ou pas)

D’abord contexte, j’ai commencé le 16 janvier, j’ai écrit l’article le 16 juin, donc 5 mois.

Côté fringues, je suis passée de la taille 56 à la taille 48.

Je rentre même dans le XL/46 de pimkie  (mais pas celui de camaïeu) !!! 

Côté poids, je suis passée de 120 kilos à 98 kilos (depuis je suis passée à 97 kilos)

***

Objectif réalisé (et dépassé) avec un mois et demi d’avance : atteindre les 99 kilos.

Objectif suivant 1: atteindre 89 kilos pour Noël.

Objectif suivant 2: rentrer dans du 42 en juillet 2018 (la taille sous laquelle je n’ai jamais réussi à descendre)

… to be continued …