G comme Gwen

Gwen.

Gwendoline ? Gwenaëlle ?

Non, Gwenola.

Je vais vous dire, je crois que peu de gens savent vraiment comment je m’appelle. Pour la plupart c’est Gwen.

Quand j’étais enfant-ado je n’étais pas fan de mon prénom. Je ne sais pas pourquoi les profs l’écorchaient tout le temps, j’avais le droit à Guénola ou GwenDola (rien à voir donc). Franchement Gou-é-no-la c’est pas compliqué à prononcer hein ?

J’ai demandé plusieurs fois à ma maman l’origine de ce prénom (pourquoi ce choix complètement farfelue à la grande époque des Nathalie, Laetitia et Aurélie ?) et ma mémoire d’enfant a retenu – peut être à tort – deux éléments.

  1. Il semble qu’une de mes arrières tantes du côté de ma grand mère paternelle (bretonne de surcroît) portait ce prénom ce qui aurait fait plaisir à ce côté de la famille.
  2. Ma mère lisait un livre où l’héroïne portait ce prénom

Maman, si tu me lis, note qu’il faudra éclaircir ce pan de ma vie.

J’assume mon prénom depuis plusieurs années maintenant, mais avoir un prénom qui sortait de l’ordinaire m’a poussé, je crois, à donner des prénoms « hors normes » à mes enfants. Je n’aurai pas appelé mes enfants Léa, Paul ou Louise par exemple. J’ai rien contre le prénom Camille mais j’avais envie d’un prénom qui se démarque, un prénom qui sort des habitudes, peut être pour donner à mes enfants, dès le départ, l’élan pour être différent.

Ils n’ont pas des prénoms farfelus (comprendre qu’ils ne s’appellent pas Lucifer, Pouette ou Pitchoune), mais il y a très peu de chances qu’ils soient un jour dans la même classe que quelqu’un qui porte le même prénom qu’eux.

Et moi ? Pas de bol, avec mon prénom breton, installée dans un village de Haute Saône, à 800m de la maison il y avait une famille locale dont l’ainée s’appellait… Gwenola.

Truc de dingue. C’est suffisamment étonnant, voire dérangeant. Et ça nous a valu d’être confondu (malgré 2 ou 3 ans d’écart) et parfois de façon malheureuse (un ex à Elle, me harcelait moi, croyant que j’étais Elle. Plainte et compagnie. Menaces au téléphones etc…)

Quand j’avais 14, 15 ans, j’écrivais sous un nom de plume. Bon, j’allais pas chercher loin. je signais Zoé, j’adorais ce prénom, si j’avais dû choisir mon prénom j’aurai pris celui là. Zoé est devenue Cyrielle 3 ans plus tard, puis Tanguy (le prénom que j’aurai dû porter si j’étais née garçon) puis je suis revenue à Zoé et maintenant, je signe Gwen la plus part du temps. Je ne sais pas si un jour il y aura un livre, un recueil ou un roman ou je ne sais quoi, mais je pense pouvoir assumer mon prénom dans son entièreté maintenant.

Vous avez dejà tapé votre prénom dans la barre de recherche Google ?

Ce que j’ai appris (il y a longtemps) c’est que je porte un prénom celtique (comme mes deux premiers enfants) et que la moyenne d’âge des Gwenola était de 42 ans (Houlalala je me sens très jeune d’un coup !)

Ce que Prénoms.com en dit : Les Gwenola des passionnées qui cherchent toujours à comprendre le pourquoi des choses (OUI OK on est chiantes) Très ouvertes sur le monde, elles s’intéressent à tout (OUI OK on est curieuses) Volontaires, dynamiques, rien ne les arrête (sauf la raclette et le chocolat). Elles sont ambitieuses et ne laisseraient pas leur place (ABSOLUMENT PAS, je suis tout sauf ambitieuse, et je ne comprends pas les ambitieux, j’ai beaucoup de mal à cerner comment on en arrive là et comment on peut vivre avec ça, c’est un univers que je ne comprends pas) Un peu distantes et rêveuses (MAIS LEGER HEIN – hahahaha) ce sont des êtres positifs que l’échec stimule (ça reste à voir, je ne suis pas convaincue) Elles sont assez conformistes (OU PAS) et ont une grande conscience professionnelle (ouais, grave, c’est même chiant d’ailleurs) Leur discrétion fait tout leur charme (JE SUIS DISCRETE MOUAHAHAHAHAHA)

Tout ça c’est finalement comme l’horoscope hein, c’est un peu mais pas toujours et puis des fois ça tombe juste. Mon prénom ne me définit pas, il m’a été donné sans me connaître. Je suis d’ailleurs fascinée de ses peuples qui donnent le prénom bien après la naissance. En France nous avons 3 jours. C’est court pour connaître un enfant et être sur de son choix. J’étais soulagée d’avoir choisi bien avant la naissance, j’avais besoin d’un prénom pour me projeter sur l’enfant à naître. Le prénom projette des idées, des idéaux.

Par exemple les Amandine, j’en connais, je peux vous dire qu’elles sont toutes complètement barrées (et j’adore ma soeur) et très attachantes mais bordel c’est des fofolles ! Je n’aime pas les Marie-Charlotte (un différent avec l’une d’elles) et jusqu’à rencontrer une femme formidable j’avais en horreur les Fabienne.

Le prénom de ma fille aînée m’évoque de la douceur, et c’est exactement comme ça que j’ai vécu ma grossesse, et sa petite enfance, puis son enfance. Une fille calme. Aujourd’hui comme ado, elle est plutôt cool.

Le prénom de mon fils évoque le guerrier, un battant, un aventurier. Un prénom qui a un héritage, un prénom du passé. Et du fait, on sent qu’il est imprégné de tout un tas de choses qui ne le concernent pas (ou de très loin)

Le prénom de ma petite dernière est inventé, taillé sur mesure pour elle. Mi fée, mi diablesse. Le soleil de ma vie, le tsunami de ma vie. Elle est exactement comme je l’imaginais, en plus fort, en plus intense, en plus incroyable.

Gwen, Gwenola.

Parfois on dérape, les enfants surtout. Granola par mon neveu. Ricola quand ils sont tout petit. Volontairement méchant par les ados Gwendelard, Couenne de Lard, Gouinola … Franchement à qui ça fait plaisir de se faire retoucher le prénom ?

Aujourd’hui, à 36 ans bientôt, je suis tranquille. On ne s’étonne plus, on ne se moque pas. Mais ayons une pensée pour les nouveaux prénoms, ceux qui arrivent en maternelle, ceux qui seront dans 15 ans dans les entreprises ….

Coucou Alyssone, Tayronne, Alkapone, Charlolivier, Jenifaël, Meibelyne, Djustyne…

Best Gwen Ever

Tu peux TOUT me dire !