Lettre à la Petite Souris

Chère Petite Souris,

En ce jour du mois de janvier de l’an 2012, je suis terriblement déçue de ne t’apporter qu’une triste compresse imbibée de sang. Déjà je te rassure (ou pas) c’est le mien.

Le dentiste m’a chouré ma dent.

C’était prévu mais je suis quand même arrivée au cabinet en négociant. La négociation semblait marcher, le dentiste était d’accord pour ne s’occuper que de la canine qui attendait son obturation. La prémolaire one day maybe …

Anesthésie. Aie. Plusieurs fois aïe. Par principe surtout. Quoi que dans le palais je me suis demandée ce qu’il foutait (j’ai glissé chef ?!)

On s’occupe de la canine, puis je sens que ça tire et puis voilà, je me redresse, moment hyper glamour, je crache et je la vois. Ma prémolaire. Là. Sur la tablette en inox. Fièrement dressée.

Elle n’est pas vraiment seule. Elle a un kyste au bout de chaque racine. Pour lui tenir compagnie sans doute. Je savais que ça fricotait vu les douleurs que j’avais mais si j’avais pensé que ça organisait carrément des partouzes je serai intervenu plus tôt. Enfin peut être.

Le dentiste s’est, bien sur, justifié sous mes cris de « vous n’aviez pas le droit sans mon accord ». Il savait que je me débinerais, que j’annulerais encore le rdv au dernier moment, que je prenais le risque d’un nouvel abcès, d’une infection du kyste aussi…

Il savait que sa seule chance était d’y aller sans me demander. Et oui, c’est moche. Mais il a eu raison.

C’est quelqu’un qui sourit la bouche en sang 4h plus tard, avec la joue gonflée et des douleurs lancinantes malgré la codéine qui te le dit. Sans regret, surtout quand j’ai vu le kyste.

La semaine prochaine on fait le plombage sur la canine et on verra ce que dit ma gencive toute trouée. Et puis bon, il faudra s’occuper de l’autre prémolaire de l’autre côté, celle que j’ai cassée en tout petits morceaux, là où il reste un petit bout tout noir dans la gencive.

T’es toujours là ?

Bref, Petite Souris, je ne te raconte pas ça pour t’apitoyer. En fait, vu que j’ai pas pu récupérer ma dent, je voulais que tu comprennes pourquoi il y a un numéro de téléphone sous mon oreiller. C’est celui du dentiste qui sera prêt à témoigner de la véracité de mes propos. Et il te proposera, j’en suis sure, de voir la dent à son cabinet. Un gros kyste comme elle en avait, il l’a mise dans le formol en souvenir.

Alors Petite Souris, tu comprendras que j’attends de la compassion et oui, j’ose le dire, de la pitié. J’ai un trou dans la gencive (enfin j’en ai d’autres mais bon, c’est un de plus quand même), impossible de manger avec l’arrière gout du sang (ça me fait penser qu’il faut que je vois Twilight) et j’ai mal (ouais, même sous codéine, laisse tomber comment je suis une chochotte je crois).

J’ai fait assez pitié ?

Alors Petite Souris, laisse un chèque signé, je mettrai le montant. Je voudrai pas que tu te blesses avec mon stylo bille.

PS (comme Petite Souris d’ailleurs) tu trouveras du frometon dans le tiroir de ma table de nuit. (oui je suis une lèche cul)

7 réponses à “Lettre à la Petite Souris

  1. Pauvre petite souris privée de sa dent si recherchée 🙂

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  2. Outch !! 😦 T’as raison pour le chèque, ça serait con qu’elle se blesse 😆

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  3. Mais comment tu triche Gwen ????
    La souris elle donne des sous aux dents tombées toutes seules hein !!!
    Pffff

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  4. 1) C’est pas joli joli de soudoyer la petite souris LOL
    2) Mets une poche de glace sur la joue, ça limite l’effet hamster (enfin, sauf si tu penses que ça peut attirer la petite souris LOL)

    @+

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