La clope et moi

Classe de 6ème – rencontres inter chorales

Pari stupide, un cigare, un briquet. Premier crapotage, premières nausées mais le sentiment d’être initiée, d’être une grande.

Classe de 5ème – les chiottes qui puent

Un paquet de cigarettes confié par une copine. Un briquet sous la main. 3 cigarettes dans les toilettes de ma maison. jeu du « han! maman est là » pour avaler la fumée … Une gifle monumentale parce que maman était là. Des heures sous la couette à pleurer que ma mère est nulle, que j’en ai marre de vivre, que personne ne me comprend…

Entrée au lycée – l’internat

Cigarettes en accès libres, merci l’argent de poche, des roulées (Santana et OCB) et des Camel puis des LM. Totale fumeuse, avec envie, passion, déraison.

La fac – la grosse fumeuse

Grosse parce que humph 120 kilos, et grosse fumeuse parce que un paquet de 20 journalier. Toujours LM sauf les soirs de rade où je taxais la copine aux News Bleues.

6 mois avec le Dragon – premier arrêt

31 décembre 2005. On décide à deux d’arrêter. Résolution de l’année. Et on tient. En juin on apprends la grossesse, craquage pour le papa, et moi je tiens bon, pour ma crapule.

Mars 2007 – la rechute

Croupi est née, rien ne me retiens, 15 jours à avoir l’envie qui monte. 15 jours de résistance. craquage. LM chéries, vous m’aviez tant manqués. Pas de dégout, pas de toux, juste un vrai soulagement de les trouver dans le tiroir où je les avaient rangées.

Avril 2009 – le Dragon lâche prise

Il arrête de fumer ! Sans moi hein, noyée dans mes examens et mon taf, la clope reste ma meilleure compagne.Vogue menthol, ma liberté pour 10 cm de finesse.

Juillet 2009 – pour lui

Un test +, une dernière cigarrette, un paquet à la poubelle. Le sourire aux lèvres, une nouvelle grossesse, pas de manques, pas de nervosité, juste savoir que je fais le mieux pour ce bébé.

Mai 2010 – craquage de l’homme

Plusieurs jours que je sens cette odeur sur ses vêtements, qu’il se trouve des prétexte pour sortir. Une maitresse ? Winston elle s’appelle la garce ! Je serre les dents, ne pas craquer, ne pas craquer !!!!

Septembre 2010 – et tout s’envole en fumée

Je craque, je tremble, j’ai cette envie, ce besoin, ce désir. Une vraie libido de feu pour une cigarette. Un paquet qui passe, des Royal menthol, je tombe amoureuse, d’abord une le soir quand le petit dort, puis une à la sieste de l’après midi, puis 1 de plus le matin. Puis très vite les 5 par jour. Puis les 8…

Juillet 2011 – et elle clope, elle clope, elle clope, toute la journée

Enfin presque. Disons que le paquet me fait 2 jours et demi. Et je me lasse, ce ses envies de fumer, j’ai de moins en moins envie. Quand il fait très chaud je ne fume pas. Zero pendant 2 jours, et ça ne me manque pas. mais quand je suis au tel dehors je peux en allonger 4 en 20 minutes.

Où suis-je, où vais-je ?

J’ai envie d’arrêter, calmement, d’être vraiment sure de ne pas craquer. Mais quelque chose me retient. La prise de poids (bien que sans doute limitée avec la chrononutrition) un peu, et peut être le fait que j’ai toujours en moins cette image que je suis fumeuse, ad vitam eternam. Je me vois souvent plus tard « quand je serai grande » la clope au bec.

Ceci est le défi du jour ! La clope et toi, ça dis quoi ?

16 réponses à “La clope et moi

  1. Pingback: Et la madame, elle a essayé d’arrête de fumer ! | Mademoiselle Rêve

  2. Je suis tranquille avec ça… Je me dis que toutes les clopes que je ne fumes pas , c’est ce que je peux m’acheter en plus ! =)

    http://layenko.blogspot.com

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  3. La clope et moi, c’est du passé!
    A la fac, grosse grosse fumeuse, le paquet voire plus par jour! Mais je vivais chez Papa Maman donc l’argent, je m’en souciais moins!
    Pis je suis partie de la maison pour les études et là, avec l’appart et tous les frais de bouffe/EDF/ etc… je suis passée aux roulées car moins chères.
    J’ai tellement galéré à les rouler les 1ers temps, l’hiver j’avais froid aux doigts et le vent et…
    Bref, j’ai freiné, naturellement en fait. Les roulés ont eu un effet magique. Déjà, elles avaient le chic pour s’éteindre tout le temps donc ça gave de rallumer. L’envie qui te tenait 5 min avant a eu le temps de repartir (parce que tout cela n’est qu’habitude et envies diverses).
    Pis j’ai rencontré chérichou, non fumeur, pas trop clubber, hyper sportif…tu vois, le mec sain, qui te fait te sentir inapte à plein de sorties, de sports…
    Alors j’ai encore plus freiné, pour lui et pour mes poumons.
    Je n’étais plus qu’à 5, 3 et 1.
    Cette fameuse du soir, avant de se coucher…mon indéboulonnable!
    Un soir, on a bougé dehors, on est rentré tard et on s’est vautré habillé sur le lit… j’ai pas fumé ce soir-là, trop crevée pour y penser!
    Chérichou n’a pas bougé une oreille de la journée et n’y tenant plus il m’a fait remarquer que je n’avais pas fumé la veille.
    Gros tilt, « tu peux arrêter ma fille, regarde si ton mec ne t’en avais pas parlé, tu n’aurais même pas capté que tu n’avais pas clopé hier soir »

    J’ai arrêté depuis août 2010, sans m’en apercevoir en fait… J’ai tiré 3 lattes depuis. Et pourtant, je sors toujours autant et j’ai tjs autant de potes fumeurs qui clopent à côté de moi.

    Ça me dégoûte, ça pue et j’ai retrouvé le goût, certaines odeurs…je peux faire une randonnée sans cracher mes poumons! Rien que pour ça, je tiens et Chérichou me fait comprendre à sa manière son suprême contentement ^^ 🙂

    En tout cas, beaucoup de courage à celles et ceux qui veulent arrêter! différentes techniques médicales/ psy/ hypnose/ sentimentales (que sais-je encore!) sont faisables pour arrêter!

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  4. La clope et moi c’est une grande histoire de « je t’aime moi non plus »! J’ai arrêté plein de fois et repris autant de fois. L’année dernière, gros soucis de santé, 3 semaines d’hosto, un sevrage naturel… j’ai tenu 2 mois de plus! Puis pouf une angoisse et j’ai repris lamentablement! Je suis esclave de cette saleté et je déteste ça! Grrrrr…

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  5. Mes parents ont été de gros fumeurs (genre deux paquets de gitane sans filtre par jour, chacun). Mon père a arrêté plusieurs fois, et la dernière semble tenir. Il a arrêté lorsqu’il a eu un gros problème cardiaque, qui n’avait pas de lien avec la cigarette, mais ça lui a donné l’occasion de dire stop. Ma mère est trop soucieuse pour arrêter, mais elle essaie de réduire.
    Pas de pressions autour de « c’est cool de fumer » dans les établissements que j’ai fréquenté. On ne me proposait pas, je n’étais pas tentée.
    J’ai un peu clopé à la fac. Ça me mettait dans un état second, parfait autour des examens pour déstresser. Mais très vite, je n’ai plus pu tirer une taffe sans manquer de tomber dans les pommes.

    Je ne comprends pas l’addiction dans le sens où je n’en ai pas : ma compréhension du problème est donc forcément limitée. Mais je l’ai constatée, je la constate chez mes parents, et je bondis quand j’entends « le manque n’existe pas ». Je pense qu’il est tout aussi faux de dire que le manque, l’addiction, sont purement physiques ou purement psychologiques. Je pense que les deux sont étroitement liés, et de manière assez complexe.

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  6. La clope, j’ai essayé puis rien…
    Mon père, gros fumeur… a eu un cancer du poumon… décès à 47 ans… Depuis, je hais les clopes… Mais Mr Chéri fume… mais je mets pas la pression… chacun fait comme il veut…

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  7. De rien 🙂 Et bon courage à toi! Ca doit pas être facile. Bisous

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  8. La clope et moi ça ne dit rien. Une histoire qui n’a jamais commencé. Pourquoi? Quand j’ai vu la souffrance de mon grand-père (à cause de cette mer**) l’envie ne m’a jamais atteinte. Un orteil en moins, puis la jambe, puis il peut de moins en moins manger, pour finir à une alimentation grâce à une poche (car plus rien ne passe par voie buccale). Je l’ai vu, je l’ai vécu. Un calvaire, une horreur. Rien que pour ça, je n’y toucherai jamais et je ne manquerai pas de l’expliquer à mes enfants!

    Maintenant, je ne te juge pas, rassures-toi. J’ai ce jugement négatif par rapport à la clope, car j’ai souffert de voir la souffrance endurait par mon Grand-Père. Après que les gens fument pour X ou Y raisons ne me regardent pas. Chacun est libre. Mais si je peux te conseiller c’est d’arrêter de fumer 🙂
    Des bisous

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  9. Le clope et moi c est pas de la dépendance c est du plaisir, j ai la capacité de m en taper une et de ne plus y revenir.
    Je fumais avant et maintenant ça arrive de temps à autre, le soir après la dernière tétée comme elle fait ses nuits.
    Couraeuses pour l arrêt c est vraiment pas simple.
    Bises.

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    • han je t’envie d’y revenir à l’occaz’, j’ai essayé ce principe mais j’arrive pas ^^ seul l’arret brutal fonctionne chez moi 😉 merci en tout cas de ton commentaire et de tes encouragements 🙂

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