TOUJOURS VIVANTE !

Presque 5 mois de silence, il me fallait au moins ça pour revenir plus vaillante que jamais !

Déjà : BONNE ANNEE !

Je suis encore dans les temps, nous sommes en janvier (ouf, de peu !)

Depuis aout 2021 ma vie, notre vie, a pris un peu de plomb dans l’aile, il a fallu revoir un certain nombre de choses et tout mener de front est devenu compliqué ce qui explique mes distances avec le blog. Les derniers articles programmés étant écrit bien en amont…

J’ai donc freiné un peu, repoussé mes nouveautés FairyDesFolies, décalé mes commandes et j’ai remonté mes manches pour attraper au vol de nouvelles compétences.

Pendant 3 mois, j’ai cumulé ainsi un 16h semaine en présentiel d’un coté, un 21h semaine en distanciel de l’autre et Fairy et Mila et les enfants, et mon mari et l’association des commerçants/artisans locaux. Je vous laisse imaginer.

Et puis, une fois l’orage passé, au 1er décembre, j’ai viré le 21h/semaine, j’ai signé une stagiairisation au 16h/semaine et la vie a repris une connotation plus agréable avec un temps pour tout et pour tout le monde. Mes heures sont groupées sur 3 jours : le pied !

Alors, me revoilà, comment, sous quelle forme, je ne sais pas, mais avec une grosse surprise bientôt ! Promis.

Septembre, le tourbillon de la vie

31 aout 115kg

Un emploi du temps de folie, un rythme dingue, des repas sur le pouce…

J’entame septembre en souhaitant que ce nouveau rythme vienne casser la routine et emporte avec lui quelques kilos.

Ma journée type :

  • 5h Paris s’éveille le réveil sonne
  • 2 cuillères de compote sans sucre, 2 cuillères de muesli fruits rouge, 1 café
  • je déjeune devant l’ordi, au programme les mails, la gestion CM des pages confiées, devis pour Fairy
  • 6h – nouveau café
  • 6h30 la séance sport dans le salon, fenêtre ouverte côté jardin pour aérer la maison en même temps
  • 12h30 le déjeuner sur le pouce, oeufs brouillés, salade composée
  • 19h le diner, light si possible, mais avec ce qu’on a de prêt surtout pour ne pas perdre de temps
  • 21h30 au dodo !

J’ai rencontré, sur les conseils de ma MG, une infirmière du réseau Asalée. C’est une infirmière de santé publique. Ce n’est pas une nutritionniste, ni une psychologue, mais elle écoute, conseille et guide en fonction des besoins ponctuels.

Elle peut intervenir sur le poids, sur l’addiction, le deuil …

C’est une LilouDallasMultiPass !

Voici quelques infos sur ce réseau

Ce qu’il faut savoir c’est que ça ne coute RIEN au patient ! On ne vous demandera rien, ni paiement, ni carte vitale. Vous n’avez pas à justifier votre identité, vous pouvez même demander un anonymat total (ou autoriser l’infirmière à accéder à votre dossier médical)

Ma première séance a été assez brutale. Pour moi, mais surtout pour l’infirmière que j’ai rencontré.

Vous connaissez mes tocs organisationnels, donc vous imaginez bien que je suis arrivée avec ma courbe de poids depuis les années 90′ et un tableau explicatif des motifs de prises/pertes de poids que j’avais préanalysés.

Je suis arrivée en expliquant pourquoi je n’y arrivais pas, pourquoi j’en avais marre d’essayer, pourquoi je n’avais plus de jus et pourquoi je n’arrivais pas à accepter un statut-quo !

Le recul que j’ai, mes habitudes à analyser mes propres phrases, l’auto-critique que j’ai fait sur mon comportement… Je suis arrivée avec mes valises émotionnelles et j’ai jeté tout ça dans le bureau.

Le rendez-vous n’a pas apporté de réponses (trop facile) mais de nouvelles questions. Pour qui est-ce que je voulais perdre du poids ? Pour moi ? Vraiment ? Si seulement j’avais pu répondre oui.

Prochain RDV dans un mois, d’ici là, des pistes de réflexion.

30 septembre 112kg

Aout – What did you expect ?

Pesée du 1er aout : 116kg

Et dans la foulée j’ai ressorti mon tapis de gym et mon application de sport

Physiquement la reprise sportive a été beaucoup plus facile que je pensais !

Moralement aussi !

J’ai eu un nouveau bilan sanguin qui est redevenu normal après un de panique !

De fait, sur un élan de soulagement et de motivation, ma généraliste m’a proposé un rdv avec une infirmière du réseau Asalée, qui va me suivre pour ma perte de poids. Le rdv est pris pour le mois prochain !

Dans l’assiette, moins de pain, moins de beurre

Dans le verre, peut être légèrement plus d’alcool

Il faudra quand même plusieurs semaines pour que s’installe un rythme et que la balance suive le mouvement !

Mais c’est bien 115kg qui s’est affiché sur l’écran le 31 aout !

Le mojito de Tata Gwen (depuis le temps qu’elle en parle)

Je suis une Fée très investie dans mon blog. Forcement quand j’ai retrouvé ce brouillon, je me suis contentée de vérifier les images (vieilles, qui datent de 2016/2017) et de valider la mise en forme !

Allez, c’est parti !

Je me souviens du contexte, j’avais soulé (si si) le Dragon pour qu’il achète de la menthe et j’avais carrément fait des plantations avec du terreau !

Je m’étais lancée dans l’article et EN MÊME TEMPS je m’essayais à la recette. Pour la petite histoire je prenais mon job très à cœur et je prenais des notes sur la SUPER RECETTE, j’ajustais les doses des ingrédients au fur et à mesures…

Autant vous dire qu’après le second mojito, je n’étais plus en mesure d’ajuster quoi que ce soit… Alors j’ai remis ça plusieurs fois jusqu’à trouver LA recette.

Alors pour commencer le choix du contenant est important. Ici c’est une choppe de bière. Idéale pour une soirée, ça m’évite aussi d’en refaire plusieurs fois.

J’utilise un bol pour piler mes ingrédients, c’est plus pratique que dans la choppe. 

Je commence par 3 cuillères de sucre roux, avec un demi citron jaune (= Fruits du citronnier) ,et un demi lime (= C’est le fruit du limettier) – pitié ne me parlez pas de « citron vert » ! Le Dragon vous proposera un cours sur le vocabulaire précis des fruits et légumes bientôt, promis

Pour récupérer le jus plus facilement, vous pouvez rouler le citron et la lime plusieurs fois. Et attention aux pepins. 

On pile sucre et citron. Plusieurs minutes. 

La menthe vient de mon balcon. Un mixe entre un plant Aldi et des plants Jardival. J’en mets 6 ou 7 feuilles  (elles sont petites et je ne les broie pas)

J’appuie avec le pilon mais sans dechirer les feuilles  (je déteste les mini bouts de menthe qui se coincent dans ma paille) 

Je verse ce mélange dans ma choppe. Je rince le bol avec un peu de perrier que je rajoute au reste. 

6 glaçons

Ensuite le rhum. Ici St James blanc. Me demandez pas pourquoi celui là je n’ai fait qu’acheter ce que j’avais sur ma liste. 

Bref. Entre 7 et 8cl selon l’humeur. Ce soir c’est 8. Bon. Okay. Peut etre 9. Et c’est PARFAIT !

J’ajoute ensuite le perrier, je remue, je mets ma paille et je file me vautrer sur le canapé. 

Tchin !

Et si vus suivez la recette, je veux vos photos #MojitoDeTataGwen

Sex/Life (merci #Netflix – ou pas)

C’est à force de lire des tweets sur l’épisode 3 que j’ai cédé à l’appel de la série !

Première partie (épisode 1 à 5)

Une fois passé le choc de retrouver la voix française d’Izzie Stevens dans la bouche d’une bombasse brune assoiffée de sexe, j’ai commencé à suivre les péripéties mentales de l’héroïne : Billie

Billie, presque 40 ans, deux gosses (dont un bébé de 6 mois allaité – je le précise car pour une fois qu’on voit dans une même série des seins qui servent autant à nourrir qu’à jouir hein), une maison chic de banlieue, un mari (Cooper) très (trop) gentil. Bon, quand tu vois le tableau, forcément c’est la vie idéale.

Sauf que Billie, elle s’ennuie. Elle a une femme de ménage et une garde d’enfant, faut la comprendre. Du coup, elle cogite, et elle se met à écrire un journal (sur ordi – so 2021!) pour raconter sa vie d’avant (quand elle ne s’ennuyait pas)

C’est vrai que avant, elle ne risquait pas de s’ennuyer, elle passait son temps à baiser. Partout. Tout le temps. Et en fait, on ne la voit pas se faire prendre (cette expression est tellement moche!) tant que ça en y réfléchissant bien, elle se fait beaucoup toucher, beaucoup embrasser, beaucoup lécher. C’est ce qui semble lui manquer : être l’objet de tous les désirs de son mari.

Ouais, il bosse (oserais-je dire… lui…) et il avoue de lui même que même si sa femme lui plait et qu’il a envie d’elle, bah au quotidien, il n’y pense pas tant que ça. Parce qu’en même temps, quand tu es en train de vendre un projet à des investisseurs, c’est plutôt normal de ne pas penser à ta femme qui te suce (question de concentration)

Bref. Billie, du coup, plongée dans ses souvenirs du passé, fait une fixette sur son ex, Brad. Brad c’est le pseudo bad boy égratigné avec l’histoire douloureuse. Le bad boy que toutes les filles rêvent de transformer en gentil gars à la Cooper tout en conservant l’aspect passionné, passionnant et sexuellement chargé des gars comme Brad. Bon, les filles, je ne voudrai pas gâcher le suspense mais ça ne marche pas. Le bad boy est BAD justement parce qu’il est sur l’instinct. Et le gentil est GENTIL parce qu’il pense à vous. Le second est RATIONNEL, il va penser à vous faire plaisir, anticiper vos envies, vos besoins, prendre soin de vous et construire le couple avec vous. Le premier est IMPULSIF alors oui, c’est génial au lit (et dans une voiture et dans un ascenseur et dans une piscine…) mais il ne peut pas être IMPULSIF et REFLECHI en même temps. Donc soit on cède un peu de passion pour trouver un couple équilibré, soit on lâche sur l’aspect couple équilibré pour prendre son pied comme jamais. Ok, troisième option, on garde Brad pour les nuits endiablées à la Tequila et Cooper pour les brunchs du dimanche avec le verre de rosé.

Dès le début on sent (instinct féminin de préservation de l’espèce) que Brad est dangereux, nocif et toxique. Sacha (la BFF de Billie) emploie même le mot « kryptonite » pour le décrire. Et si nous, derrière un écran on le sent, alors Billie, après des années le SAIT forcément.

Parce que malheureusement, les femmes sont nostalgiques. On a tendance à se rappeler des bons (voire TRES BONS) souvenirs d’une relation et à occulter les mauvais. Pourtant, si on a rompu, y a bien une (ou DES) raison !

On a huit évènements, jusque là en tout cas, qui font un gros signal DANGER au dessus de Brad.

1/ la scène chez sa mère. Il explose un verre sur un mur (en visant le beau-père)

Techniquement, la violence est injustifiable. Peut importe les mots du monsieur en question. Brad explose.

2/ en bas de l’immeuble, il quitte Billie comme une merde.

Encore une fois, peut importe l’émotion qui le submerge à ce moment, il se comporte égoïstement. Billie était assez bien pour danser avec sa mère mais pas assez pour lui tenir la main à ce moment là ? Il avait envie d’être seul, il a fait au plus court en la laissant sur le trottoir.

3/ il balance des canettes sur une fenêtre (non mais sérieux ?)

Typiquement le mec qui va forcer la nana à réagir dans SON sens. Pace que je ne connais personne (= pas une seule femme) qui n’irai pas essayer de calmer la situation à la place de Billie. Donc comme elle, on irait lui dire de se calmer et comme elle on se retrouverait en face de celui qu’on aime (et qui nous faisait jouir 3h avant) et FORCEMENT EVIDEMMENT qu’on lui pardonnerait (il a passé une mauvaise soirée, le pauvre)

Brad est un manipulateur, oserais-je dire, pervers narcissique.

4/ il ne discute pas des conséquences de ses mots

Hop, sous le tapis le verre sur le mur, hop sous le tapis la canette dans la fenêtre. Il sait qu’elle est sexuellement chargée, il se la tape.

5/ la grossesse inopinée

Bon, alors comment dire que c’est typique de la réaction d’un connard égoïste « qu’est ce que TU veux faire ? » Même si ça aurait pu être défendable (c’est SON corps, SA décision) le dialogue du moment nous fait comprendre que c’est seulement un reflexe de préservation pour Brad. Il ne veut pas partager le corps de sa femme, ni sa femme, ni sa vie, ni rien en fait. C’est rigolo, sur le moment ça m’a fait penser à la réaction de Edward dans Twilight…

6/ le téléphone

Sérieusement, le mec prend le téléphone de la nana avec qui il couche pour contacter son ex. Y a que moi que ça choque ? Dans le genre forcing…

7/ le facetime

Pervers bonjour. Alors, vous allez me dire que Billie n’était pas obligée de regarder, mais le problème n’est pas là. Il a l’idée dans son cerveau, de se taper la BFF devant une cam (sans l’informer hein!) et de montrer ça à son ex (si c’est pas une belle preuve d’amour ça…).

8/ les toilettes

QUI accepterait ça ? Tu es dans les chiottes pour femmes, et le mec il rentre, et il ferme à clé derrière lui. Tu es donc contrainte de le voir / de l’écouter et potentiellement tu es (en plus) à sa merci physiquement ! Sérieusement, moi mon panneau DANGER il clignotait mais alors là il reste en rouge pour un moment.

Pour rappel : 5 épisodes visionnés

On sait que Billie est dans une mauvaise passe (elle frise la quarantaine, elle a lâché son job passionnant pour pouponner et ça semble moins la faire kiffer que prévu, et en plus elle s’ennuie au lit)

On sait que Brad est un pervers narcissique et qu’il ne va pas la lâcher de sitôt.

On sait que la BFF qui est la même qu’avant (le boulot en mieux mais pas de vie de couple/enfants) va forcément faire cogiter la banlieusarde en lui renvoyant l’image de ce qu’elle a choisi de ne pas être.

Ce qu’on ne sait pas encore c’est qui est Cooper.

J’avoue, le personnage me questionne. Bon, j’ai une méfiance naturelle pour les beaux mecs propres et chics. La scène du match de foot (ou de basket ?) m’a fait rire. Typique du mec qui n’a pas (ou vaguement) envie de faire plaisir à sa femme. Faut voir la plus part des ébats « réussis » (du moins jusque là) il n’y a que lui qui jouit et même finir sa femme du doigt semble difficile…

Il lit le journal intime de sa femme (et se branle même devant – de là à en déduire que la sexualité débridée de sa femme l’excite hein… – la célèbre dualité de la mère et de la putain bonjour !) il prend Billie sans la regarder sur le plan de travail (cette scène m’a fortement dérangée, il répétait qu’il la possédait, qu’elle était à lui, il était en colère) il squatte une propriété privée pour un bain de minuit juste pour reproduire une scène torride entre sa femme et son ex, il va jusqu’à suivre Brad (et payer 600 balles pour une heure de sport) et prendre une douche à côté de lui. Il n’écoute pas quand Billie essaie de le guider sexuellement. Il va jusqu’à lâcher sa femme en plein diner pour rejoindre sa boss (qui lui a déjà fait des avances) et à la fin du dernier épisode que j’ai vu, il propose carrément un verre à sa boss après avoir essayé de l’embrasser.

Cooper est toxique (surprise!) Mais à la différence de Brad qui l’est « depuis toujours », Cooper semble l’être devenu par les circonstances mais il y a forcément un terrain (on ne se met pas à lire subitement le journal de sa femme par hasard).

Il y a autre chose qui m’interpelle : le fric.

Clairement, j’ai du mal à imaginer la série transposée en milieu modeste français (= normal) avec un Cooper qui bosse chez Peugeot et Billie mère au foyer. Déjà vous enlevez la femme de ménage et la nounou. Brad aurait été un musicos banal connu un été grâce à son clip sur TF1 et ensuite il aurait fait les animations à Intermarché. Pas de quoi fantasmer donc. Et forcément la scène de sexe en voiture familial avec les sièges enfants, de ce point de vue là est tout à fait réaliste !

Bref, Billie va bien, c’est une femme bouleversée par ses hormones post partum mais qui s’ennuie. Et comme elle n’a pas de boulot (ou du ménage à faire) pour s’occuper l’esprit, elle fantasme à gogo sur son ex le super beau gosse et son appartement de luxe avec sa piscine sur le toit. Normal.

Là où c’est moins normal c’est de communiquer sur son fantasme (à son mari – même pas le biais d’un ordinateur laissé à portée de main) et de communiquer AVEC son fantasme (et surtout pas de diner avec les deux en même temps). Un fantasme doit rester un fantasme, c’est le principe du fantasme. Sinon c’est un plan (ou un ménage) à trois consenti par les trois parties et assumé par les trois parties.

Maintenant, je pense que Billie a aussi le droit d’envoyer bouler sa vie de quadra au foyer, de divorcer et d’aller pécho du Brad (ou du qui elle veut). Techniquement, elle ne serait ni la première, ni la dernière à jeter sa vie stable et rangée pour le feu de la passion. La public juge toujours plus durement la femme qui quitte que l’homme qui quitte. Un mec qui fait ça c’est un connard. Une femme c’est PIRE QUE TOUT. Pourquoi ? Parce qu’elle ABANDONNE ses gosses. Hé ouais. En 2021 on en est encore à penser qu’une femme ne doit pas envoyer bouler ses gosses.

Comprenez moi bien, je crois que Billie a besoin de soirée pinard entre filles pour évacuer tout ce qu’elle ressent. Pas de bol, elle n’avait personne (elle a trouvé trop tard les meufs du quartier). Elle a besoin d’un nouveau sex toy, et très certainement que son mari s’occupe d’elle. Elle a besoin de travailler. Mais je crois que Billie c’est aussi une femme libre. Oui, je crois que Cooper est le pansement et qu’elle s’est enlisée dans ce qui était bon pour elle, et TANT MIEUX. Il faut aller dans des relations bienveillantes, qui font du bien. Mais si aujourd’hui, elle a envie d’autre chose, de plus fort, de plus intense, alors pourquoi (et au nom de quoi ?) devrait-elle s’empêcher de VIVRE SA VIE ?

Si la réponse est le mariage, je dirai que ce n’est qu’un engagement sous forme contractuel prit à un moment donné et qui peut être réévalué en fonction des circonstances et des projets de chacune des parties prenantes

Si la réponse est les enfants, je dirai que la maternité ne doit pas être un sacrifice, ni un sacerdoce. Et qu’il faut être tordu pour mettre en péril une sexualité épanouie et une vie amoureuse intense sous couvert de bébé qui va brailler toutes les 3h pendant 6 mois (allant même jusqu’à 2 ans pour certains)

Si la réponse est la raison, je dirai qu’elle n’existe pas en amour. L’amour n’est qu’une pulsion de vie, conditionnée par la société. Etre raisonnable c’est réfléchir. Réfléchir c’est penser. L’amour ne se pense pas, il se ressent.

Si la réponse est le confort, je dirai que c’est malheureusement bien souvent le confort qui fait qu’on s’est engagé là dedans et qu’on a maintenant du mal à en sortir. Mieux vaut tard que jamais, non ?

J’en viens, par féminisme assumé, à souhaiter que Billie s’envoie en l’air avec Brad après avoir quitté Cooper. Quitte à revenir en rampant par la suite, désespérée parce qu’elle s’est rendue compte que la vie de banlieusarde c’est quand même plus reposant que les bringues toute la nuit, surtout avec une garde alternée…

Seconde partie, épisode 6 à 8

On arrive à l’épisode « clé » qui nous apporte quelques réponses concernant la séparation entre Brad et Billie.

Il ne faut pas tout mettre sur la fausse-couche de Billie. Parce que le côté « holalala mais le pauvre garçon, il n’a pas su exprimer sa peine autrement qu’en la trompant et en la mettant dehors ensuite » c’est quand même bien gonflé.

Le côté psy du rôle du père est peu creusé, c’est là, c’est dit, c’est assumé mais pas assez développé. Mais voilà, le hic c’est qu’il le résout son problème avec son père et donc il « guérit » (oui c’est magique hein?) et revient reconquérir sa belle en mode « allez, c’est bon regarde, même pas de pansement ! »

Quand Billie le plante dans la rue, qu’elle le laisse en plan pour rejoindre Cooper (après 100000 messages) j’étais heureuse qu’elle le fasse ! Vraiment, un bon gros soulagement, parce que ça venait d’elle, parce qu’elle n’avait pas envie d’être avec lui à cet instant.

Bon, l’épisode de l’échangisme est assez paradoxal. Déjà, personne n’est surprit que Trina les embarquent là dedans. Alors, outre l’aspect presque « naturel » (ils sont dans une maison traditionnelle, avec des photos de la vie quotidienne, des objets de la vie quotidienne, des gens d’une apparence classique loin des mensurations mannequins) il y a le choc pour Billie. Concernant Cooper, s’il semble presque amusé au début, mais c’est la colère et la jalousie qui le domine quand il se laisse sucer par Trina. Il y a une volonté de faire mal, de blesser Billie, et de lui dire « bah alors ? tu as vu que je me laisse aller, c’est pas ça que tu voulais ? » Quand je vous disais que Cooper était toxique…

Billie semble terrorisée quand Devon s’approche d’elle. Pour lui c’est un terrain conquis, on est exactement dans le cliché habituel et encore tellement ancré dans la tête des hommes (et de quelques femmes) : « tu as envie de sexe tout le temps = tu as envie de sexe tout le temps donc ne dis pas non si je te demande » Sauf que ça ne fonctionne pas comme ça dans la vie. On peut dire non, quand on veut, avant, pendant, on peut refuser un baiser et sucer, on peut refuser de sucer et embrasser, on peut tout refuser, on peut tout accepter, on peut se lever et partir, quand on veut.

La colère de Cooper, débordante, s’abat sur Devon. C’est un peu gros pour le spectateur mais ça ne sonne pas faux pour autant. Cooper ne veut pas partager sa femme (on le sait depuis le début, il est jaloux, il est possessif, il considère qu’elle lui appartient).

On est sur la fin de la saison (de la série ?) on s’attend donc à ce que Billie fasse ce que tout le monde attend d’elle : un CHOIX ! Le discours de Cooper à la fête de l’école est plein de bons sentiments et de sincérité. Autant que celui de Brad quand il la demande en mariage. D’ailleurs quand elle refuse, on ne sait pas trop pourquoi. Est ce que c’est la peur de perdre ses enfants ? Est ce que c’est la honte infligée par les voisines ? Est-ce que c’est la culpabilité qu’elle ressent (sans fondement d’après moi) concernant la carrière de son mari ?

Les mots de Sacha sur la 3ème voix (et ceux de Trina qui est contrainte à une vie plus rangée) viennent raisonner en elle et réveille la petite voix qu’elle avait passé sous silence. Elle a acheté un nouvel ordi (et ne cherche pas à récupérer les donnés), elle est prête à « rentrer dans le rang ». On y croit, d’ailleurs Cooper aussi (scène de l’invitation sous la douche) et puis, BOOM, juste après un spectacle sur le thème de l’espoir (mais LOL) on la voit courir rejoindre Brad. Elle annonce la couleur : elle ne quitte pas son mari, elle veut « seulement » baiser. FIN.

Alors, je comprends complètement que ça laisse les spectateurs pantois.

Billie a écrit un article (bien avant Cooper) dans lequel elle expliquait que c’est d’avoir un seul partenaire et de s’abandonner corps et âme qui entrainait les meilleurs orgasmes. Du coup, personnellement, j’imagine qu’elle se lance dans cette aventure pour vérifier sa théorie.

Si on n’a pas à juger de sa décision, on peut quand même essayer de réfléchir à ce qu’elle a dit à Cooper avant de partir en courant.

« Je suis désolée Cooper, mais si tu m’aimes, laisse moi coucher avec mon ex »

Elle a eu tellement de mal à exprimer ces idées clairement, je n’imagine pas qu’elle puisse lui dire ça après un spectacle scolaire. Elle s’est peut être simplement levée, à dit qu’elle était désolée et s’est enfuie.

Et oui, on peut se lever et partir. Quand on veut.

Personnellement, je trouve que d’aller voir Brad (et coucher avec lui) n’est pas une mauvaise chose en soit (on a dit qu’on ne jugeait pas, je donne mon avis) elle va au bout de ce qu’elle ressent, elle assume son désir. C’est peut être égoïste mais ça semble nécessaire pour qu’elle se sente bien et c’est ce qui compte vraiment : être épanouie.

Les 85% ne servent à rien si les 15% manquants créaient un gouffre de souffrance.

Maintenant, que ce passe t-il si les 85% sont manquants ?

La question est : est ce que Brad sera à la hauteur du « reste » ? Parce que Billie, imaginant parfaitement Brad dans le job du mari parfait, n’est pas satisfaite (et le repousse à ce moment là). Elle veut le frisson et la vie trépidente. Sauf que, lors de la discussion Brad/Cooper, Brad avoue qu’il a envie de se poser, que la passion et le frisson ça ne dure pas toute la vie. Alors forcément, on se demande si Billie ne va pas se réveiller avec un bon gros mal de crâne une fois l’adultère consommé !

On voit Cooper fliquer sa femme (tracker GPS) et contacter sa boss (avec qui, il parait qu’il ne s’est rien passé encore). C’est énervant ! Le mec, il n’aime pas Francesca, il ne la désire même pas, mais comme il se sent abandonné, meurtri, il va aller là où la porte est ouverte : chez sa boss. C’est ridicule ! Apprend à vivre seul bordel !

En bref

La série se regarde vite (8 épisodes de 45min)

Les musiques sont sympas. Il y a même quelques moments où l’intrigue psychologique prend le pas sur la vie sexuelle des protagonistes. On reste quand même sur notre faim.

Allez, Netflix, si tu ne mets pas une suite, je m’achète le bouquin 44 Chapters About 4 Men » de BB Easton